Objectifs
Vigie-Nature École propose aux enseignants français de réaliser des suivis de la biodiversité dite « commune » en mettant en œuvre des protocoles scientifiques avec leurs élèves.
Actions concrètes
Neuf observatoires sont actuellement proposés de la maternelle au lycée et permettent d’étudier des groupes variés : escargots ; insectes ; flore urbaine ; oiseaux…
Description du projet
Ce programme fait partie du Réseau Vigie Nature.
Ancrer le discours dans le concret et la proximité constitue une condition sine qua none pour faire prendre conscience des enjeux liés à l’érosion de la biodiversité. Sortir avec les élèves pour leur faire découvrir la diversité des espèces que l’on côtoie au quotidien permet de recréer du lien avec la nature, avant d’aborder les mesures qui peuvent être prises pour la conserver.
Pour accompagner cette pratique, le programme Vigie-Nature École propose aux enseignants français de réaliser des suivis de la biodiversité dite « commune » en mettant en œuvre des protocoles scientifiques avec leurs élèves. Sept observatoires, accessibles de la maternelle au lycée, permettent d’étudier des groupes variés sur toute la France métropolitaine : escargots ; insectes pollinisateurs ; chauves-souris ; vers de terre ; flore urbaine ; oiseaux ; algues et coquillages. La conception et le développement de ce programme ont été confiés à un enseignant de Sciences de la Vie et de la Terre, en lien avec l’inspection générale du ministère de l’Éducation nationale, pour que la mise en œuvre de Vigie-Nature École dans une classe s’intègre parfaitement aux programmes scolaires. Pour l’enseignant, c’est donc l’occasion d’expérimenter des activités nouvelles, motivantes car concrètes et, s’il le souhaite, pluridisciplinaires.
Ces protocoles, élaborés par des chercheurs du Muséum, sont un véritable vecteur de découverte de la démarche scientifique par la pratique. Les élèves, encouragés à l’observation et à l’identification des espèces, comprennent l’importance des informations collectées dans des conditions « standardisées » (durée de l’observation, surface, période de l’année…) ou documentées (météo, type de milieu…).
Les données collectées par les élèves alimentent directement la recherche scientifique sur la biodiversité et la manière dont elle fait face aux changements globaux. Cet ancrage scientifique et pédagogique se concrétise par des restitutions aux classes sous la forme d’articles vulgarisés et de bilans de participation, grâce auxquels les élèves évaluent la diversité biologique au sein de leur établissement. Ces ressources amènent les participants à s’interroger sur les actions à mettre en place pour favoriser la biodiversité.
Concrètement, comment participer ?
Pour les enseignants, nous avons souhaité rendre la participation la plus simple possible : l’inscription peut se faire n’importe quand dans l’année, la participation est gratuite et ne nécessite que du matériel peu onéreux, les observations peuvent se faire directement dans l’établissement…
Le site Vigie-Nature École propose de nombreuses ressources pour accompagner les enseignants : vidéos de présentation des protocoles, ressources sur la biologie des taxons étudiées… En outre, pour chaque observatoire, un « livret du participant », téléchargeable sur notre site web, mentionne les objectifs de la recherche, et fournit les ressources nécessaires à la mise en œuvre du protocole de récolte des données (par exemple : fiches de comptage, clés de détermination prêtes à l’emploi et adaptées aux espèces étudiées).
En parallèle, l’enseignant doit s’inscrire sur notre site pour pouvoir accéder à la partie permettant de transmettre les observations. Les professeurs devront commencer par créer une ou plusieurs classes et au moins une zone d’observation. Cette dernière permet aux scientifiques d’avoir des informations sur le contexte d’observation (milieu urbain ou rural, utilisation de produits phytosanitaires…). Toutes ces informations sont susceptibles d’expliquer la répartition des êtres vivants observés et donc nécessaires pour l’analyse des données. Une fois ces formalités accomplies, tout est prêt pour participer !
Avant de partir sur le terrain, nous conseillons de prendre quelques minutes pour présenter aux élèves le principe des sciences participatives. Ils découvriront certainement une nouvelle manière de faire de la science et devraient être motivés à l’idée de collecter des informations réellement utiles aux chercheurs. Nous recommandons également d’expliquer chacune des étapes du protocole. L’objectif étant que les élèves comprennent que la standardisation induite par un protocole permet aux scientifiques de comparer les observations réalisées à un point A à celle d’un point B : la durée d’observation, la méthode d’observation sont les mêmes quels que soient l’endroit ou l’observateur. Les élèves comprendront en même temps la nécessité pour les chercheurs d’avoir de nombreuses données dans l’espace mais aussi dans le temps.
Enfin, nous suggérons d’entraîner les élèves à l’utilisation des outils de détermination en classe, la séance sur le terrain n’en sera que plus facile ! Des quiz photos disponibles sur notre site facilitent cette étape.
Une fois sur le terrain, les élèves noteront la date de l’observation, l’abondance de chaque espèce observée, ainsi que des informations complémentaires, spécifiques à chaque observatoire. De retour en classe, l’enseignant, ou ses élèves, se connecteront au site Vigie-Nature École pour envoyer les données aux chercheurs du Muséum.
En fin d’année scolaire, un bilan de participation, présentant des statistiques et des résultats pour chaque observatoire, est envoyé à tous les inscrits du site web. Les graphiques proposés dans ce document permettent de positionner les observations faites dans un établissement par rapport à l’ensemble des données collectées. Ainsi, les enseignants pourront savoir si observer 4 espèces d’escargots dans un établissement est signe d’une biodiversité en bonne ou en mauvaise santé. Un texte explicatif permet d’interpréter ce résultat.
La participation
Matériel nécessaire
Variable selon les observatoires.